samedi 15 mai 2010

Where is Rémi 2.1 - La question d'identité


English version follows



Écrire un blog pour moi, c'est comme faire de la cuisine: c'est expérimental, c'est un peu un ramassi de n'importe quoi, des fois ça sens bizarre et le résultat est parfois surprenant.

Les commentaires sont donc les bienvenus, question de rendre mes histoires plus piquantes ou plus savoureuse ;)


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C'est jour-ci, le monde connat une grande période de crise. Aux pays-bas, le gouvernement a été dissous pour la question de l'afghanistan. D'ailleurs, cette question divise beaucoup de pays. L'Islande est en faillite. La pologne a vécu une tragédie et Haiti vit encore avec les méfaits des tremblements de terre. Au québec, il y a l'éternel question de l'identité nationale. En Belgique, c'est pareil avec les langues flammande et le française. En Allemagne, c'est le grand sentiment de culpabilité et d'embarras à cause des guerres mondiales ce qui a beaucoup déterioré l'estime de soi des Allemands (du moins, c'est ce qu'on m'a expliqué). Et puis, avec la choquante nouvelle de la faillite de la grèce, la zone Euro subit de grande tension et c'est l'Europe qui écope.


Bref, il y a du branle-bas dans le monde. Au Danemark, les danois se décrivent comme étant très réservé et difficile d'approche. Vu de l'extérieur aussi c'est l'impression qui est dégagé: à plusieurs reprises on m'a dit « c'est tellement difficile d'entrer en contact avec les danois ». Et c'est vrai qu'ils sont réservés, je l'ai remarqué chez les personnes qui m'ont hébergé et dans la maison danoise: ça prend du temps pour s'ouvrir aux autres. Mais auprès de la population de mon âge, la différence est bien moins grande, mais on la sent tout de même. Le fait qu'on ne parle pas la langue officielle rend peut-être la tâche plus difficile: le danois est très difficile à parler dû à la prononciation des lettres qui est très particulière. La majorité des personnes avec qui je passe mon temps ici sont donc, eux aussi, en échange. Je crois que c'est comme ça à McGill aussi: les étudiants étrangers rencontrer d'autres étudiants étrangers car les événements sont organisés ainsi.


Bref, avec tout ça en tête, quand il est question de m'identifier quand je voyage, j'annonce fièrement que je suis Canadien Français. Trop souvent on me demande « What's up with the Québec, are you gonna separate from Canada? ». Ici, au Danemark, j'ai rencontré à DTU un autre québécois (de McGill) en échange et un Québécois (de Sherbrooke) à la maitrise. C'est tout. Les Québécois, ni même Canadiens, on est pas tant ici. Pour une raison quelconque, quand deux personnes d'une même place se rencontre dans le monde, un lien s'établi plus rapidement, plus simplement. J'ai rencontré Alex (de Sherby) quand j'ai jouer au frisbee avec Ragnarok cet hiver. Bien sûr, on s'est tout de suite bien entendu! J'ai aussi rapidement connecté avec des Canadiens qui étudient à KU (København Universitet). Un réseau canadien se formait. Mais à DTU, on peut voir le réseau asiatique: cuisinant des plats complexes et, malheureusement, un peu isolé. On peut aussi voir la clique espagnole, un peu moins isolé mais restant tout de même à l'écart car ils se parlent surtout en espagnol. Il y a l'énorme gang française (DTU a été inondé par les Français cette session). Et bien sûr il y a le groupe italien, qui se distingue par son ouverture sur le reste du monde et son apétit de la fête.


Mais c'est incontournable, nos origines attirent comme un aimant nos semblables et on se regroupe. Mais je crois que le fait que j'ai connecté avec les canadiens de KU m'ait permis de m'ouvrir d'avantage sur Copenhague et profiter plus de la ville.



Dans mon dernier envoie, je vous ai laissé sur votre faim en vous disant qu'une routine s'organisait, un routine qui ne me satisfaisait pas car j'habitait hors de la vie étudiantes. Mais j'ai décidé de ne pas laisser les choses se dérouler ainsi. Plutôt que de rester esseulé à mon logis et sortir tous les jours de la semaines à DTU, j'ai décidé de faire mes activités: j'ai rejoins une équipe de frisbee danoise (Ragnarok), j'ai organisé avec des amis des souper collectif en résidence et à l'école, je suis allé étudier à Copenhague plutôt que de rester en Banlieue la fin de semaine.


Mais tout ça n'a pas suffit. Je m'était blessé à la cheville en voyageant trop longtemps avec mon sac à dos sur les épaules (à Amsterdam, lorsque j'était sans abri) et j'ai dû quitter le frisbee pendant 2 mois. Les soupers collectifs se sont effilochés au fils des semaines. Les sessions d'études en ville on cessé après la semaine de relâche.


Alors j'ai poursuivi des ambitions plus grandes: j'ai organisé des soirées « Potluck et cinéma » où le monde on apporté nourriture et bonne compagnie et moi j'offrais un bon film sur grand écran (à DTU). Avec Andrew (l'autre Québécois de McGill), on a organisé des BBQ lorsque la température l'a permis. Chaque petit projet a été éphémère, mais chacun m'a permis d'avoir du bon temps et de ne pas m'embourber dans la routine. Il n'y a qu'un projet que j'avais envisagé avant mon arrivée ici, qui a bourgeonné pendant deux mois pour finalement éclore en avril: le frisbee à DTU. Le ultimate n'est pas un sport très populaire ici, en fait il est à peine connu. Mais à force de jouer, d'en parler avec les bonne personne, j'ai réussi à réunir suffisemment de personnes pour jouer à chaque semaine. Maintenant, on joue même deux fois par semaine, des gars, des filles et du bon calibre.


J'ai décidé de ne pas laisser les choses arriver par elles-même, de les faire bouger et d'avoir du fun. J'ai vu des amis organiser des parties à Montréal, des sauts en parachutes, des levés de fonds de toutes sorte. Ça m'a inspiré. J'ai eu du mal à le faire, mais ça m'a mis au défi; j'ai échoué quelques fois, et ça m'a déçu; et j'ai réussi d'autres fois, et ça nous a fait plaisir, à tous.


Ça, c'est un bon résumé de mon printemps danois. De tous les souvenirs qui vont me rester, il y en a quelques unes qui me feront toujours sourire:

  • Sur le campus, on peut acheter de la bière à la cafétériat sur l'heure du dîner

    • Voir 4 professeurs boire une bière entre les cours: surprenant

  • Sur le campus, il y a 4 bars étudiants. Le vendredi, c'est hors contrôle!

  • J'ai vu bien des types de personnes faire du vélo à AMS et au Danemark. Mon favori est le vieil homme qui faisait du vélo en habit brun avec so grosse pipe. Je crois que j'ai pleuré de rire.

  • Un de mes cours du jeudi à été reporté au vendredi après-midi. Le cours était dans un building où se trouve l'un des 4 bars étudiants. À la pause durant le cours, toute la classe est allé au bar et on a pris une bière avec le professeur.

  • Den Lille Havfrue, c'est une statue vraiment minus. Elle a été déplacé à Shaghai pour l'expo 2010. À sa place, une pièce d'art y a été exposée: il s'agit d'un écran retransmettant en direct de Shanghai la dite statue. Je ne comprendrai jamais l'art...

    • http://www.ledevoir.com/loisirs/voyage/288045/expo-2010-shanghai-au-superlatif





English version


I think that writting a blog, it's just like cooking: it's experimental, it's a bit of a gathering of everything, it's smells weird sometimes and it sometimes gives a surprising result.

Which means that comments are welcome, so that I can make my stories more spicy and tasty ;)



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Nowadays, the world meets serious crisises. In the Netherlands, the government fell because of the war in Afghanistan. Many other courties are divided on the question. Island is bankrupt. Poland just lived a great tragedy and Haiti still try to recover from the earthquakes. Québec has the eternal national identity question. So does Belgium with the dutch and the french sides. In Germany, the feeling of guilt from the wars still keep their self-esteem low (or so I was told). And finally, with the chocking news of the greek bankrupcy, the whole Euro Zone is tense and Europe is coping with it.


The world's got a lot on its plate.

In Denmark, the Danes describes themselves as reserved and not very outgoing. Exchange students also seem to feel this way about them. Actually, I did notice this fact with the people who hostedme on my first week in Denmark and then at the Danish home where I moved in. It takes time for them to open up to strangers. But when I look at people more of my age, the difference is much slighter, but it can still be felt. The language barrier certainly doesn't help our case, that's for sure: the danish language is very hard to talk due to the particular prononciation of the letters. This is why most of the people I met here are also in exchange. I think it's just like at McGill: students from abroad meet others travelling students because most of the activities are organised this way.


With all this in mind, I usually proudly say that I am a French Canadian. Here, in Denmark, I have met two other Québécois: one from McGill on an exchange, the other from Sherbrooke doing his master. That's it. Canadians here are not that frequent. Though, it quick connection did appear between us. It seems that, wherever people are in the world, they will always connect easily with their people from the same country. I met Alex (from Sherbrooke) at a Ultimate practice with Ragnarok this winter. Of course, we bonded instantly. I've also quickly connected with Canadians from KU (København Universitet). A Canadian network was born.


But cliques can be found everywhere. There's the Asian one, cooking complex dishes and completely isolated from the rest of the world. There's the spanish one, lauging a lot, partying a lot. There's the humongous French community (at DTU). OF course the Australian community, lovely with their charming accent. And, bien sûr, there's the italian gang, open-minded and ready for the fiesta.


It's something bigger than yourself, like magnetism. We gather and stick together. But I think that connecting with KU Canadians opened me to the Copenhagen and made me enjoy the city much more...



As I was saying in my last message, in February a routine was getting started; a routine that didn't satisfy me because I was living out of the loop in this Danish family. But things would not happen this way, I wouldn't let them. Rather than doing nothing at home or going out everyday at the campus bars , I started to have my own activities: I joined a Danish frisbee team (Ragnarok), I had communal dinners at the residences or at school, I would go out in Copenhagen to study the weekends instead of staying in the rather dead Lyngby.


But it wouldn't be enough. I got my ankle injuried when I walked all over AMS with my 80L backpack and I had to put aside the Ultimate for two months. The communal dinners and the study sessions were on&off and then died slowly.


I decided to go for more. I started to organize « Potluck movie nights » where I'd show a movie on the DTU screens and people would bring meals to share. Good food, good company. With Andrew (the other guy from McGill), we started weekly BBQs when it got warm enough. Each little project was short-lived, but they all gave me and other student to enjoy spare time and not fall into routine.

There's really only one project that I had at heart even before getting to CPH, grew up in my mind while it was still too cold and then bloomed in April: DTU Ultimate frisbee. It's not a sport very popular here in Europe. But playing, tossing and talking to some people, I came up with enough interested people to play each week. Now, we play twice a week, guys and girls and really talented too!


I decided not to let things happen, to make things move and have fun here. I've seen people organise parties, parachute diving, fundraisers of all kinds and it inspired me. It's been hard but it challenged me; I failed sometimes and I was disappointed; and I succeeded some other times and it was fun, for all of us.


That's a fair summary of my spring here. Out of all the memories I will come back with, here are some that will always make me grin:


  • On campus, you can buy beer at the cafeteria on lunch time

    • To see 4 profs drink a beer on their lunch time will remain my picture of DTU...

  • There are 4 student bars on campus. On Fridays, it's out of control...

  • I've seen my share of types of biker in AMS and in Denmark. My favorite was that old man biking with his brown suit and smocking out of a huge pipe. I think I was out of breath so much I was laughing...

  • One of my classes on Thursday once was moved to the Friday afternoon. The class being in the building where one of the student bars are. When we took a break halfway through the class, we all went to the bar and had a beer with our professor. Good times...

  • Den Lille Havfrue, it's just so little! The statue has been moved to Shaghai for the Expo 2010. At the place where the mermaid used to stand was exposed a piece of art: it was a large screen retransmitting in direct from Shanghai the said statue! Clearly, I will never understand art...

    • http://www.ledevoir.com/loisirs/voyage/288045/expo-2010-shanghai-au-superlatif



1 commentaire:

  1. Salut Rem! J'ai beaucoup aimé ton message, il était inspirant! J'admire comment, dans un pays étranger, tu arrives à faire décoller des projets, tu tentes d'unir les cultures et tu ne te complais jamais dans la routine. J'ai hâte de te voir dans la République!!

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